Réchauffement climatique : les enjeux d’une gouvernance mondiale

Catalogue des cours de Langues et Sciences Humaines

Code

CUFF HUM 3234

Niveau

L3

Population

1ère Année Management,1ère Année Télécom

Semestre

Spring

Domaine

Sciences humaines

Langue

Français/French

Crédits ECTS

2

Heures programmées

19,5

Charge de travail

40

Coordonnateur(s)

Département

  • Langues et Sciences Humaines

Equipe pédagogique

Introduction

Exclu au départ des préoccupations des relations internationales, l’environnement depuis maintenant une bonne cinquantaine d’années occupe une place substantielle dans l’imaginaire politique des sociétés et dans les rapports entre les États. Si bien qu’aujourd’hui, l’environnement devient l’une des composantes non négligeables de la sécurité internationale. L’extinction des espèces, l’appauvrissement de la couche d’ozone, la demande croissante en eau, la pollution de l’air et les pluies acides, la perte de productivité des sols, ajoutées à ceux-là l’immigration climatique, les complexes interactions entre questions commerciales et environnementales, et les mobilisations grandissantes d’autres acteurs non-étatiques ont conduit à placer les questions d’environnement au premier rang des préoccupations des États et à inscrire ces problématiques sur l’agenda international. On en tient pour preuve les multitudes accords multilatéraux environnementaux qui ont été signés de 1920 à nos jours. L’esprit de ces accords correspond somme toute à une tentative visant à institutionnaliser une forme de gestion de la chose environnementale qui transcenderait les frontières nationales.

Acquis d'apprentissage

1.2 Analyser les faits et les mouvements sociétaux à travers des concepts et des méthodes des sciences humaines

Contenu

1. Comprendre et accompagner les grandes transitions

Evaluation

Le CC est sous format d'un exposé en sous groupe sur un sujet développé dans le cours suivi par un débat collectif (45mn au total).
Les sous groupes sont constitués par les étudiants eux-mêmes (2-4p/groupe).
La note du CC est constituée d'une note collective ainsi qu'une note individuelle selon la performance de chacun lors du débat.
Les devoirs de CC auront lieu de préférence en milieu de semestre ou au plus tard un mois avant la fin de celui-ci.
CC = 50% de la note finale
CF = 50% de la note finale
Le contrôle final porte sur tous les cours du semestre (Moyenne = 50% le CF et 50% le dossier)
Chaque absence injustifiée entrainera 1 point en moins sur la note de CC.
CF2 : La note finale de votre UV (composée de CF + CC + Présence et Participation) est plafonnée à 13 sur 20 après votre CF2, quelles que soit les notes qui la composent (excepté si votre absence au CF1 est justifiée, en ce cas le plafond ne s’applique pas). Pour rappel, la note de CF2 remplace UNIQUEMENT la note du CF1 : votre note de CC reste inchangée dans le calcul de votre note finale).

Le redoublement : celui ci ne peut prendre place que durant l’année académique suivant la création du passif (N+1), durant une période pré-définie qui est indiquée sur le calendrier académique.
Pour plus d'informations, voir sur le blog LSH : https://lsh.imt-bs.blog/

"Chaque travail soumis pour notation dans le cadre de ce cours (individuellement ou en groupe ; à l’écrit ou à l’oral) doit être le fruit d’un travail de recherche, d’analyse, de réflexion et d’élaboration personnelle, sans l’aide d’outils d’IA génératives, telles que ChatGPT, Bard, Ernie, Midjouney, Dall-E, etc. Tout travail présentant des signes caractéristiques de tels usages, se verra attribuer une note de 0/20 au même titre que le plagiat et pourra être catégorisé comme fraude."

Approches pédagogiques

Au-delà̀ d’exposés magistraux, l’enseignement se veut interactif et encourage les débats et les interventions en classe, en faisant notamment des liens avec les événements d’actualité́ pertinents. Chaque séance inclura ainsi des activités pédagogiques visant à favoriser les interactions et l’apprentissage par les pairs, lecture de textes et autres.
Parallèlement, les étudiants seront appelés, en équipe, à approfondir la position d’un acteur pertinent de l’écopolitique internationale dans un des thèmes abordés.

Programme

Programme grande école,Programme Ingénieur

Bibliographie

10 – Le climat de Kyoto à Paris : archéologie d’une « gouvernance de spectacle ».
Les séances 8 et 9 participent d’une même réflexion qui vise à caractériser la gouvernance actuelle du climat. L’objectif poursuivi consiste à caractériser la gouvernance de l’environnement en mettant au jour ses modalités de prises de décisions, tout en rendant compte du jeu des acteurs. Nous partirons d’une analyse générale des différentes rencontres internationales sur l’environnement pour recentrer notre analyse sur le cas de Rio+20.
Présentation des concepts de simulacres de Jean Baudrillard (philosophie sociale), de théâtralisation de Georges Balandier et de Spectacularisation de Marc Abélès (Anthropologie politique)
But : Réfléchir et analyser à partir d’un cadre théorique multidisciplinaire.
Pédagogie : Exposé magistral de l’enseignant + Exposés en groupe des étudiants + débats et discussions
Lectures :
- ABELES, Marc, Le spectacle du pouvoir, L’Herne, Paris, 2007 (Extrait)
- BALANDIER, Georges, Le pouvoir sur scènes, Ed. Balland, Paris, 1992. (Extrait)
- BAUDRILLARD, Jean, Les stratégies fatales, Ed. Grasset, Paris, 1983. (Extrait)
11 – Les COP : Organisation et structure, la COP 21 et Synthèse des séances.
Il sera question ici d’explorer les modalités d’organisation d’une COP. Aussi proposons-nous d’analyser la COP 21 ainsi que l’accord de Paris. Un essai d’explication du climatoscepticisme étatsunien consistera aussi un des objectifs de cette séance.
But : Compréhension fine de l’accord de Paris, ses enjeux, ses tenants et ses aboutissants. Une compréhension des modalités de délibérations des conférences internationales.
Pédagogie : Exposé magistral de l’enseignant + Exposé d’un groupe d’étudiants + débats et discussions
12 - Conclusion générale du cours et préparation du CF1 (Galop d'essai)
Cette séance sera l’occasion de faire une synthèse générale du cours. Cette synthèse sera suivie de discussions avec les étudiants. Ces discussions visent à déterminer leur compréhension globale du cours

Plan du cours

1 : Introduction et temps de cadrage pédagogique du cours en distanciel.
Intro : Les fondements et les courants de la pensée environnementale.
But : compréhension des principaux courants de pensée en éthique environnementale.
Pédagogie : exposé magistral
2 – De la politisation des phénomènes environnementaux : la construction du risque global.
Cette séance adresse le processus de globalisation pour enfin démontrer comment en matière d’analyse des problèmes environnementaux, le cadrage du risque global s’est imposé. La première guerre mondiale est en réalité le premier évènement d’ampleur mondiale qu’a connu l’humanité. Elle a œuvré à inscrire l’humanité dans l’ère du global. La Société Des Nations (SDN) qu’elle a enfantée a institué une autre temporalité dans les rapports entre les États dans le sens où ils ne se définissent plus par et pour eux-mêmes mais comme fonction d’un tout. C’est aussi l’ère de la poursuite des objectifs communs qui transcendent la sphère nationale tels la paix et la sécurité mondiale. La prise de conscience de cette nouvelle dimension, le global, dans les rapports étatiques a sans doute sa contribution dans le triomphe du terme environnement (ce qui est autour de nous et dont nous dépendons) pour définir la nature.
But : Capable d’inscrire ses réflexions sur le réchauffement climatique dans une approche globale.
Pédagogie : exposé magistral
Lecture :
- BECK, Ulrich, La société du risque, sur la voie d’une autre modernité, Traduit par Laure Bernadie, Ed. Alto Aubier, Paris, 2001.
3 - L’environnement, un nouveau paradigme sécuritaire ? (Laïcisation et guerre froide).
4 - L’environnement, un nouveau paradigme sécuritaire ? Suite (l’école de Copenhague et sécurisation des solutions).
Les séances 3 et 4 constituent un ensemble. Elles ont été séquencées pour faciliter l’apprentissage des notions très peu familières. L’objectif de ces séances est de permettre aux étudiants de saisir comment au fil des temps on est parvenu à construire un nouveau paradigme de sécurité autour de l’environnement. Nous entendons reposer notre démonstration sur les apports théoriques de l’école de Copenhague sur l’étude de la sécurité. Pour parvenir à notre finalité nous nous en tiendrons au projet suivant : En un premier temps, resituer la laïcisation des évènements climatiques dans le contexte d’émergence de la modernité. En un second temps, rendre compte du concept de sécurisation chère à cette école, son opérationnalisation, et démontrer comment elle peut aider à mettre au jour le processus de construction paradigmatique en matière de sécurité, basé sur l’environnement à l’œuvre à l’échelle internationale.
But : Analyser les débats en cours en matière environnementale en faisant ressortir les constructions langagières à l’œuvre.
Pédagogie : Exposé magistral de l’enseignant + visionnage d’un extrait d’interview donnée par Ole Waever.
Une étude de cas (en gpe), est proposé aux étudiants : L’incendie de Lubrizol à ROUEN
Lectures préalables à la séance
- Extrait : Max Weber, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme ; traduction française : Plon/Pocket, 2010, p. 117, 134, 177 et 179
- Extrait : Yannick Mahrane et Christophe Bonneuil, « Gouverner la biosphère. De l'environnement de la guerre froide à l'environnement néolibéral » dans Le gouvernement des technosciences (2014), p. 133 à 169